Après la rencontre de l’équipe du Ghana Permaculture Institute et la découverte de ses sites et activités, deux jours ont été dédiés à des visites de fermes. Les 20 et 21 mars, nous avons eu la chance de rencontrer dix agriculteurs afin de discuter de leurs activités et des difficultés qu’ils rencontrent. Les petits exploitants avec lesquels nous avons échangé cultivent principalement du moringa, du cajou, du cacao, du plantain, du manioc, et parfois des légumes. La plupart d’entre eux avaient déjà des connaissances sur des méthodes d’agriculture durable grâce au GPI. Cependant, avant d’être engagés avec le GPI, la majorité d’entre eux avaient recours à des produits agrochimiques pour leurs cultures. Pour eux, c’était la seule solution pour augmenter leur productivité et lutter contre les parasites.

 

Mais les connaissances acquises sur les risques sanitaires et environnementaux liés à ces intrants les ont encouragés à effectuer la transition vers des techniques de production plus durables. Nos interventions ont permis d’accroître leur engagement à le faire et de renforcer leur volonté de diffuser ces connaissances concernant les effets néfastes des produits agrochimiques auprès d’autres agriculteurs. De plus, discuter avec les quelques agriculteurs qui utilisent encore ce genre de produits sur leurs cultures (principalement sur les légumes et le cacao) a permis d’améliorer leur compréhension des bénéfices qu’apporte l’agriculture durable sur le long terme, les incitant ainsi à se tourner vers des techniques plus naturelles.

 

Lors de ces visites, nous avons aussi eu la chance de rencontrer la cheffe d’un groupe d’agriculteurs ainsi qu’un groupe de travail entièrement composé de femmes, reflétant ainsi l’importance de la diffusion et du partage des connaissances sur l’agriculture durable afin de susciter le changement auprès des communautés agricoles. Nous avons été particulièrement impressionnés par l’engagement de ces petits exploitants à agir et à encourager les autres à faire de même.

 

Ces visites ont été particulièrement enrichissantes et bénéfiques pour notre projet. Nous avons pu rencontrer des profils d’agriculteurs très variés et avoir un bel aperçu des réalités du terrain. De plus, comme mentionné précédemment, notre intervention a permis de renforcer les connaissances des agriculteurs sur l’agriculture durable et les risques des produits agrochimiques, et de les encourager à choisir des alternatives plus durables.

 

Tout au long de ces deux journées, nous avons été accompagnés par Ben, Mark et Cosmos du GPI, qui nous ont conduits aux fermes, ont traduit quand nécessaire (certains agriculteurs ne parlent pas anglais mais le dialecte twi) et ont partagé leurs connaissances avec nous. Leur aide a été nécessaire à la réalisation de ces activités.